Membre fondateur du réseau Fédenatur et deuxième plus grand parc périurbain d’Europe (après celui du Pô près de Turins), le Parc de Miribel n’en souffre pas moins d’un déficit de notoriété.
Très peu connu par les touristes qui ne l’ont pas encore « intégré » dans leur visite de l’agglomération lyonnaise, il est encore peu accessible en transports en commun et toujours considéré par les lyonnais comme unesimple « base de loisirs ».
Parfois appelé « l’anneau bleu », le Grand Parc est pourtant le véritable « poumon vert » de l’agglomération. Zone de loisirs bien sûr mais aussi lieu de préservation des éco-systèmes, une grand partie de ses espaces est réservée à l’agriculture. Chaque dimanche, il est le point de rendez-vous de nombreuses communautés, en particulier asiatiques, qui retrouvent autour de l’eau un peu de la douceur de vivre de leurs pays d’origines (Thaïlande, Cambodge…).
Pour faire le point sur l’utilité de ces parcs urbains, l’Assemblée Générale européenne de Fédenatur doit rassembler, du 15 au 17 juin 2011, les principaux acteurs du secteur autour d’un objectif commun : « la prise en compte dans l’aménagement du territoire, de ces espaces naturels, tous localisés à proximité des villes ».
Des délégations espagnoles, italiennes, belges, portugaises…
Au total, trois jours de travail, visites et réflexions pour cette délégation d’environ 50 représentants des principaux espaces naturels périurbains d’Europe regroupant 16 parcs Espagnols tels le parc de Colserolla (Barcelone), le parc naturel La Corchuela à Seville ou le parc des monts de Malaga ; 6 parcs italiens dont le parc fluvial du Pô (Turin), le parc naturel de Rome, le parc Agricole Sud Milan et le parc Nord Milan, la forêt de Soignes à Bruxelles ; le Parc floral de Monsanto à Lisbonne… Tous ont en commun avec les parcs français du Mans, de Lille Métropole, de Tours, ou de Strasbourg qui seront présents, un rôle essentiel de préservation de la biodiversité.Les nouveaux adhérents, venus de Grèce, de Bulgarie, ou encore de Hongrie… devraient profiter de ce lieu d’échange unique pour confronter les points de vue d’experts et découvrir, sur le terrain, des applications concrètes.
Une prise en compte collective des différentes fonctions des parcs…
Quels que soient les modes de vie locaux, leur taille, leur implantation géographique, ces parcs périurbains sont confrontés à une urbanisation croissante induisant une dégradation des écosystèmes locaux. Ils doivent conjuguer simultanément des fonctions complémentaires et antinomiques de tourisme, de préservation de la nature (régulation des crues, stabilisation du microclimat…) et d’accueil du plus grand nombre de personnes à la recherche de lieux de détente, de loisirs, de pratique de sports très divers (courses d’orientation, sports nautiques, équitation, cyclisme…).
Une fonction économique non négligeable
Si pour les citadins, les parcs périurbains sont des lieux de réapprentissage du lien avec la nature (dans quelques mois, une ferme pédagogique devrait d’ailleurs voir le jour au Grand Parc), ils ont aussi une fonction économique non négligeable : l’agriculture, la gestion de l’eau potable, l’extraction et la vente de graviers, la sylviculture sont quelques unes de ces activités « productives » qui peuvent permettre aux parcs urbains de générer des revenus…
« Quand la ville change… Des espaces naturels périurbains aux parcs naturels métropolitains ».
« Aujourd’hui, les métropoles européennes commencent à engager des politiques actives de préservation et de mise en valeur de leurs grands espaces situés en périphérie urbaine », indique Jérôme Sturla, le Président du Grand Parc de Miribel Jonage. La Commission Européenne, quant à elle, a voté en mai sa stratégie à l’horizon 2020 en faveur de la biodiversité. Poursuivre cette logique nécessite de dépasser le seul cadre naturel et de prendre en compte dans sa globalité la question de la métropolisation. C’est tout le travail effectué à Lyon par l’Agence d’Urbanisme…
Le colloque organisé par le Grand Parc le 16 juin, permettra aux membres de Fédénatur, mais aussi au Grand public, de participer de façon active au débat : « Quand la ville change… Des espaces naturels périurbains aux parcs naturels métropolitains ». Un engagement unique pour le Grand Parc qui révèle une fois encore son dynamisme et sa capacité à se positionner comme un acteur actif de l’aménagement du territoire.
Bonjour, je m’appelle Julien, j’ai 29 ans et je suis guide au musée des Confluences à Lyon. Passionné par l’histoire et la culture de cette magnifique ville, je suis ravi de partager mes connaissances et mon enthousiasme avec vous lors de nos visites. Ensemble, découvrons les richesses de Lyon !