Lors de sa venue dans la Loire le 6 septembre dernier, le Président de la République Nicolas Sarkozy a proposé aux collectivités locales de la Loire et du Rhône, une démarche pour faire aboutir le dossier A45.
Dès le 29 septembre, de nombreux responsables d’institutions économiques ont répondu à cet appel en lançant une initiative commune pour l’A45.
Des représentants du Medef, de la CGPME, de l’UPA Rhône-Alpes, des patrons du secteur du transport et des BTP … Ensemble, ils estiment représenter 500000 entreprises et déclarent se mobiliser unanimement « afin de sensibiliser les collectivités locales aux enjeux économiques décisifs portés par l’A45 et attirer leur attention sur la nécessité d’un lancement sans délai de l’appel d’offres, conformément à la déclaration d’utilité publique signée par le Premier Ministre, le 16 juillet 2008 ».
Les écologistes font entendre une tout autre musique
Mais si les représentants du monde économique se mobilisent pour le dossier de l’A45, les écologistes, qui ont le vent en poupe depuis les dernières élections locales, régionales et européennes, font entendre une toute autre musique. Pour Olivier Longeon, Porte parole du groupe EELV (Europe Ecologie – Les Verts) des secteurs de St-Etienne / Ondaine, ces récentes déclarations de Nicolas Sarkozy« mettent le feu aux poudres ».
Les collectivités locales appelées à financer
Les écologistes rappellent que, si le plus haut représentant de l’Etat accepte l’A45, c’est à la condition que les collectivités locales financent en grande partie. « Il faut trouver entre 500 Millions et 1 milliard d’Euros pour faire aboutir ce dossier. Aucune collectivité ne les a », écrit Olivier Longeon dans un communiqué.
Le problème de l’A45 c’est « qu’on ne sait pas où que c’est qu’elle tombe ».
Le groupe EELV fait valoir que l’A89 n’est toujours pas reliée à l’A6 et que l’A45 serait donc utilisé « comme un débouché au Sud pour faire un super contournement à l’ouest de Lyon… Avec tout de même plusieurs kilomètres manquants, donc des voitures dans les agglomérations ».
Un autre projet de développement pour le sud de Lyon
Pour les écologistes, il n’y a donc pas de place pour l’A45 dans l’agglomération lyonnaise. Pas plus dans le contexte de la crise économique et écologique que traverse notre planète. Ils rappellent que l’A47 nécessite toujours des travaux de mise en sécurité, notamment à Rive de Gier et demandent que les collectivités envisagent un autre projet de développement pour le sud de Lyon : « utiliser les friches industrielles du Gier pour créer des éco-quartiers d’habitation et de services, reliés à Lyon par le TER qui est de plus en plus financé par la Région ; Financer la relocalisation des emplois tertiaires à St Etienne dans les quartiers des gares le long de la voie Lyon-St Etienne-Firminy, et notamment à Châteaucreux ».